La liberté sexuelle de la génération du baby-boom
Lançons-nous un peu dans l’histoire ! Entre le milieu des années 1940 et le milieu des années 1960, dans la plupart des pays développés, on assiste à une remontée exceptionnelle de la fécondité. Cette remontée de la fécondité est remarquable avec une ampleur et une chronologie différente selon les pays et c’est ce pic de natalité qu’on a appelé : le baby-boom. Ce phénomène commença à baisser au milieu des années 1970, et par petits coups, d’années en années, il diminua jusqu’aux années 1990, avant de retrouver son niveau d’avant le pic à la fin des années 2000.
Face à cette situation, nous avons tous, les yeux braqués sur un facteur en particulier qui est la sexualité ! C’est sûr que la sexualité débordante est l’une des causes de ce phénomène, mais ce n’est pas le seul facteur qui entre en jeu pour arriver à cette explosion des naissances.
Pour avoir les différents facteurs qui ont été à la base de ce pic de natalité en plus de son facteur premier, la liberté sexuelle, lisez l’article qui suit en entier !
La liberté sexuelle : à cette époque, où le nombre des naissances augmente, on assiste à plusieurs changements dans la société. À part les changements socio-économiques de la révolution tranquille, il se serait opéré durant cette période une révolution des mœurs aux origines distinctes. Cette révolution aurait émergé dans l’ensemble des pays, dotés d’un régime politique libéral et d’une économie industrielle.
Cette révolution aurait été portée par une génération caractérisée par une négation du devoir de subordination des individus aux diverses autorités. La période a été définie par une croissance et un développement économique sans précédent dans les pays occidentaux et d’elle sont nées de grandes initiatives économiques et sociales qui ont résulté en des changements profonds dans pratiquement tous les secteurs, dont l’un des principaux aura été la création d’une classe moyenne suivant la hausse importante des revenus et de la consommation.
Les communautés religieuses dominaient sur la vie des gens, la hiérarchisation stricte de ces institutions et le fossé entre l’église et ses fidèles étaient renforcés par l’obligation des catholiques de respecter les vœux d’obéissance, de chasteté et de pauvreté.
L’explosion artistique de ces temps aurait influencé la jeune génération qui souhaitait se dégager des contraintes sociales imposées à leurs parents. Il n’y avait pas de place pour les libres-penseurs et ce serait justement cette culture du sacrifice de soi, et de l’agir par devoir que les baby-boomers auraient rejetée.
En effet, les jeunes laïcs chrétiens par différents mouvements ne se considéraient aucunement subordonnés à l’église dans son autorité matérielle.
Cette révolution des mœurs est principalement marquée par le phénomène de la libération sexuelle. La révolution des mœurs prône l’affranchissement individuel, et cet affranchissement s’est fait grâce à la libération sexuelle, à la liberté créative (notamment par l’utilisation de certaines drogues), à un éveil culturel. C’est cette liberté sexuelle qui sera en partie responsable du phénomène du baby-boom dont nous connaissons tous l’histoire.
La quête de liberté économique, politique, sociale et sexuelle aura eu de nombreux impacts sur la conception du monde, notamment sur l’avancement du droit des femmes et sur l’émergence d’une société des loisirs.
La situation des femmes change : celles qui s’arrêtent de travailler pour prendre en charge leurs enfants savent qu’elles peuvent retrouver un emploi dès qu’elles le souhaitent.
Ce qui n’est pas le cas de nos jours, les femmes sont minutieuses et savent que donner naissance à plusieurs reprises tout en étant employée dans une entreprise est très risqué pour leur poste (surtout si elles ne sont pas sous un contrat à durée indéterminée). Aller en congé maternité et revenir à son poste quand on le souhaite est quasiment impossible, mais c’était tout l’inverse à l’époque ! Et c’était une forme d’encouragement à la procréation et les femmes n’étaient pas tenues de contrôler et d’espacer au maximum leurs accouchements.
Baisse du taux de chômage : le taux de chômage était si faible que l’avenir paraît toujours assuré. Étant donné que tout le monde a accès à un emploi stable, sans se soucier de quoi que ce soit, ce facteur de sécurité laisse libre cours à qui le veut bien d’avoir autant d’enfants qu’il souhaiterait en avoir. Il n’y a pas d’occasions de se soucier de leur avenir ou de se soucier de savoir comment prendre soin d’eux. Toutes ces raisons poussent à se laisser aller et à ne pas faire attention aux naissances.
Cette époque est aussi marquée par le développement du système de protection sociale qui améliore les niveaux de vie des familles. Tout le monde sait que bénéficier d’une protection sociale est une sorte d’allègement, étant donné que le niveau de vie est favorable, pourquoi donc se préoccuper du comment élever plusieurs enfants ? C’est compréhensible que les couples mettent autant d’enfants au monde qu’ils le désirent, ce ne sont pas les moyens d’en prendre soin qui leur manquent.
Les baby-boomers ont bénéficié d’un contexte économique favorable à l’acquisition de propriété immobilière, alors que la situation se dégrade à partir des années 1980. Si le souci de logis est aussi allégé, pas comme de nos jours où devenir propriétaire de logement coûte les yeux de la tête, pourquoi se priver d’avoir beaucoup d’enfants ?
Certes, la génération du baby-boom a fortement été influencée par la liberté sexuelle, mais les autres facteurs qui tournent autour de celui-ci ont joués des rôles très importants. Hormis les autres facteurs qui favorisaient une vie stable sans tracas, cette explosion de naissance n’aurait pas été effective, parce que la liberté sexuelle à elle seule ne pouvait pas tout assumer. Imaginons un instant que le chômage était à son paroxysme, qu’il y avait une crise économique et que les autres facteurs cités plus haut n’étaient pas comme tels… Il n’y a pas que la sexualité qui compte ! Si les autres facteurs n’étaient pas favorables, certainement que les familles se seraient abstenues de mettre beaucoup d’enfants au monde.